J’adore : le luxe retrouvé

Dans un paysage de la parfumerie des années 1990 où l’on cultive le jus unisexe et passe-partout (CK One), J’adore vient rompre avec les codes en vigueur, de la même façon que Miss Dior créait la surprise en 1947.

En un mot, diorness, la maison Dior crée un parfum à son image résumant à la fois la femme séductrice, sophistiquée, et le goût du plaisir et du luxe.

Mis au point par Calice Becker en 1999, J’adore est là pour bousculer la monotonie ambiante et déculpabiliser toutes celles qui sont lassées par l’uniformité.

Parmi les parfums de la maison Dior, J’adore fait figure d’outsider. Au top des ventes depuis sa sortie, le parfum en or doit sa réussite à son assemblage novateur mais aussi à son image relayée par un flacon amphore splendide qui rappelle les premiers Dior, habillé d’un col strié or d’influence masaï et coiffé d’un bouchon en bulle de cristal.

 

J’adore : une essence rare

Émotion unique d’un bouquet exceptionnel, "J’adore" prend son envol dans un accord frais d’essence de bergamote et de mandarine, puis s’épanouit dans un florilège d’arômes, habile mélange de notes fruitées et de notes florales.

Derrière une rose dominante, on découvre la fleur de champaca (sorte de magnolia d’Inde à l’odeur miellée), la tubéreuse, le jasmin et la violette, qui s’évanouissent en fond dans la prune et l’abricot confit renforcés par le bois d’amarante et le musc blanc.

François Demachy, nez de Dior depuis 2006, décide de décortiquer ce parfum de légende et de pousser le citrus et l’absolu de fleur dans "J’adore l’absolu" en 2007, puis dans "J’adore l’eau" en 2009.