Avoir une contraception inadaptée

  • Zapper le gynéco et consulter les forums.

Leçon n°1 : les seuls spécialistes en matière de contraception sont les médecins, en particulier les gynécologues, et les sages-femmes. 

Vous aurez beau poser des questions à Google sur la contraception, cliquer sur tous les forums possibles et vous adonner à de longues discussions entre amies, vous n'aurez jamais des réponses adaptées à votre cas précis. 

Pour trouver la bonne contraception et éviter les mauvaises surprises, on s'en remet à l'avis et à l'expertise d'un professionnel. 

  • Prendre la même pilule que ses copines. 

Une bonne méthode de contraception, c'est une méthode de contraception adaptée à son mode de vie, ses cycles menstruels et sa santé. 

Filer chez son médecin de famille pour se faire prescrire la même pilule qu'une amie peut être inefficace, voire dangereux dans les cas où vous auriez des soucis de santé ou des antécédents familiaux de diabète ou d'hypercholestérolémie.

À chaque personne sa contraception de prédilection. 

  • Pratiquer la méthode du retrait. 

On vous voit venir : "Le retrait, c'est une pratique archaïque, plus personne ne fait ça !" Eh bien détrompez-vous ! 

Selon la dernière étude de l'INED sur la contraception, 7,1% des 20-44 ans utilisent des méthodes de contraception traditionnelles, à savoir le retrait (l'homme se retire avant l'éjaculation) ou l'abstinence périodique (faire l'amour ou pas selon son cycle menstruel). Le chiffre marquant : en 2010, ces pratiques ne concernaient que 4,9% de cette tranche de la population. 

Le retrait, pratiqué dans les règles de l'art, protège. Sauf que pour être un maître du retrait, votre partenaire doit parfaitement anticiper son éjaculation. Or, l'éjaculation est un réflexe, et contrôler ses réflexes n'est pas chose facile.

Vidéo du jour :

Aussi, le liquide pré-séminal (émis pour lubrifier ainsi que pour nettoyer l'urètre) peut contenir des spermatozoïdes. À quoi bon interrompre un moment de bonheur si le "mal" est déjà fait ?

  • Enchaîner les plaquettes très souvent. 

Pas de panique : enchainer deux plaquettes de pilule ne présente aucun risque. Au contraire, ça peut être bien pratique pour éviter que les prochaines vacances coïncident avec 5 jours de règles. 

Cela dit, mieux vaut éviter d'enchainer trois plaquettes à la suite, au risque de susciter des saignements. 

Pourquoi c'est une erreur, alors ? Tout simplement parce que si vous avez tendance à enchainer souvent vos plaquettes, peut-être qu'il vaudrait mieux envisager une pilule qui arrête les règles, en prise continue. 

Les erreurs à éviter avec les préservatifs

  • Mettre deux capotes. 

Erreur de débutant(e) : croire que mettre deux capotes permet de renforcer l'efficacité d'un préservatif. GROSSE erreur ! 

Au lieu de vous protéger doublement, ça vous expose doublement à une déchirure. 

Même cri "NO WAY" pour l'association préservatif masculin + préservatif féminin. C'est non, non et NON. 

  • Ne pas avoir de préservatif sur soi. 

Vous avez tendance à zapper le dentifrice et le gel douche quand vous partez en vacances, car "il y a bien quelqu'un qui en aura apporté". Soit. 

Mais en matière de capote, ça ne passe pas ! Si chacun a de quoi assurer n'importe où, n'importe quand, il y a bien moins de chances de contracter une maladie sexuellement transmissible ou de subir une grossesse non désirée. CQFD.

Contraception : ce qu’il ne faut pas faire

  • Penser qu'une contraception protège forcément des MST. 

La SEULE méthode de contraception qui protège des infections et des maladies sexuellement transmissibles, c'est le préservatif (interne ou externe). 

La présence d'une capote est non négociable, même lors d'une fellation, même lors d'un rapport anal. Eh oui !

Si vous souhaitez faire la révolution et laisser tomber la capote pour de bon, une seule règle : les deux partenaires doivent faire un dépistage complet. Et on recommence à chaque changement de partenaire ! 

  • Fumer alors qu’on prend la pilule. 

Fumer lorsqu'on prend la pilule peut avoir des conséquences graves. Cela peut susciter la formation de caillots dans le sang et entrainer, entre autres, des phlébites, des accidents vasculaires cérébraux, des infarctus... 

D'ailleurs, à partir de 35 ans, les gynécologues ne prescrivent plus de pilules aux femmes fumeuses.

  

  • Prendre beaucoup de pilules du lendemain. 

Que les choses soient bien claires : prendre la pilule du lendemain plusieurs fois ne présente pas de risque en soi (ni d'être stérile, ni de tomber malade). Aucune étude scientifique n'a prouvé quoi que ce soit en ce sens. 

En revanche, prendre la pilule d'urgence plusieurs fois dans sa vie signifie 1. que vous ne comptez pas tomber enceinte tout de suite et donc 2. que vous gagnerez beaucoup à utiliser des moyens de contraception conventionnels. 

Cela passe soit par le bon vieux réflexe du préservatif, soit par la prescription d'une pilule, soit par l'implant ou le dispositif intra-utérin... mais pas par une pilule d'urgence dont les effets secondaires sont souvent désagréables et qui, comme son nom l'indique, est réservée aux urgences ! 

 

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